Le Commandant Khattab
Posté le 27 juillet 2003 à 02:25:23 - Courte Biographie du Commandant Khattab Rahimahullah, écrit par Mulla Murjan, Traduit par Al Futuhat pour Al-Mourabitoune
Le Commandant Khattab 
vient d'une influente famille saoudienne et a été élevé dans le confort matériel. Dès sa tendre jeunesse, on remarquait sa bravoure et sa force. Il a reçu sa première éducation dans sa vielle natale. Après avoir acquis une bonne connaissance de l'anglais, il a été admis dans un collège en Amérique. En même temps, le Jihad contre l'agression russe atteignait son apogée. A cette époque, des milliers de jeunes musulmans de toutes les régions du monde, pénétrés de l'esprit du Jihad, convergeaient vers l'Afghanistan répondant à l'appel du Sheikh 'Abdullah 'Azzam Shahid , du Sheikh 'Adnan Tamimi et du Sheikh Oussama Ibn Laden. Les récits sur l'héroïsme et les miracles de ces moujahidine au cur de lion se répandaient aux quatre coins du monde. Pour Khattab, c'était le moment de continuer sa formation en Amérique en quête d'une brillante carrière, mais il a pris une décision qui allait changer le cours de sa vie et a suivi un chemin tout à fait différent et qu'avaient déjà suivi un grand nombre de ses amis et parents. Quand Khattab est venu en Afghanistan pour une brève visite à ses amis et parents engagés dans le Jihad, cela a été un moment crucial dans sa vie. C'était la fin de l'année 1987, Khattab a quitté sa famille, ses parents et ses amis pour ne jamais retourner chez lui, jusqu'au martyre (qu'Allah lui fasse miséricorde)!
Se rappelant ces vieux souvenirs, un moujahid a dit :
Le centre d'entraînement des moujahidine arabes à Jalalabad était surpeuplé par les moujahidine arrivant jusqu'à ce que les moujahidine déjà formés puissent partir. A cette époque, les combattants préparaient un plan pour une grande opération contre la Russie et les moujahidine entraînés préparaient leurs bagages pour partir pour les lignes de front. Dans le même temps, un nouveau groupe est arrivé au centre de formation et dans ce groupe il y avait un garçon d'environ 16 ans. Ses cheveux étaient bouclés et sa barbe n'avait pas encore tout a fait poussé. Il est allé voir le responsable du centre et il a insisté pour être envoyé sur la ligne de front. Le responsable n'a pas été d'accord pour envoyer au front un garçon non entraîné. Avec beaucoup de difficultés, il a convaincu le garçon de suivre un entraînement convenable avant d'aller au front. Je voyais cela ! Impressionné par son esprit, je me suis dirigé vers lui et je lui ai demandé son nom. « Ibnul Khattab » m'a-t-il répondu. Après avoir achevé son entraînement, Khattab est parti au front. En tout juste 6 ans, ce jeune moujahid au cur de lion est devenu un vaillant commandant du 20ème siècle. Il aurait considéré comme un acte de lâcheté que se coucher au sol pendant les raids aériens russes. Quand il était blessé il n'exprimait pas sa douleur et ne demandait l'aide de personne. »
Il a participé à de nombreuses batailles et opérations, il rencontré tout genre de militaire russes depuis les soldats ordinaires jusqu'aux commandos. Depuis 1988, il a participé à de mémorables batailles du Jihad Afghan la conquête de Khost, de Jalalabad et la conquête de Kaboul en 1993. Miraculeusement, il a échappé à la mort de nombreuses fois. Cela a renforcé sa foi que l'heure de la mort est fixée elle ne vient ni une seconde en avance, ni une seconde en retard.
D'après un moujahid, une fois le commandant Khattab a reçu une balle 12.7 mm d'arme automatique lourde qui habituellement perçait l'acier et les véhicules blindés, et d'après les experts, si cette balle touche un humain, elle transforme le corps en un amas de sang et de chair. Le moujahid raconte ensuite : "Une bataille intense se déroulait sur la ligne de front, en pleine nuit. Nous étions assis dans une caserne près des lignes de front quand le commandant Khattab est entré dans la pièce et s'est assis doucement dans un coin. Nous avons senti que quelque chose n'allait pas. Khattab n'a pas dit un mot, et il ne laissait pas paraître sa douleur sur son visage ; Nous lui avons demandé s'il avait été blessé. « Non ! Rien d'inquiétant. J'ai juste reçu une égratignure pendant la bataille sur la ligne de front, » répondit-il. Un compagnon s'est glissé près de lui pour voir l'état de la blessure. Khattab a refusé de lui montrer en disant : « C'est pas grave ! » Quand le compagnon insistant a touché les vêtements, il n'en est pas revenu de voir que ses vêtements tout autour du ventre étaient tâchés de sang et que ça saignait encore. Nous avons appelé le chauffeur pour qu'il l'emmène en urgence à l'hôpital alors que Khattab continuait de dire que ce n'était pas grave et qu'il n'y avait rien d'inquiétant".
Après que l'union soviétique vaincue soit sortie d'Afghanistan, Khattab et ses compagnons on appris qu'une guerre avait commencé contre le même ennemi au Tadjikistan Les moujahidine de Khattab ont pris leurs affaires et sont allés au Tadjikistan. En dépit du manque de munitions et d'armes, ils ont vaillamment combattus contre la Russie dans les hautes montagnes enneigées du Tadjikistan.
Khattab a perdu deux de ces doigts qui sont toujours enveloppé d'une bande. Ils ont une histoire. Ces deux doigts ont été coupés au Tadjikistan quand une grenade a explosé dans sa main. Les moujahidine ont essayé de convaincre Khattab d'aller se faire traiter à Peshawar mais il a refusé.
Deux ans plus tard, les activités jihadiques au Tadjikistan ont cessé. Ahmad Shah Masoud, le traître, a joué un rôle central pour calmer les opérations jihadiques afin de conclure un accord de défense avec le gouvernement du Tadjikistan soutenu par la Russie contre les Talibans. Comme preuve de bonne volonté envers le gouvernement Tadjik, il a obligé les chefs des moujahidine tadjiks qui avaient leurs camps de réfugiés à Takhar et dans d'autres région sous son contrôle, à trouver un compromis avec leur gouvernement pour former une coalition. En conséquence, des avions de guerre russes du Tadjikistan exécuteraient des raids aériens contre les Talibans. Le commandant Khattab, avec son groupe, est revenu en Afghanistan à la mi-1995. A cette époque la première guerre tchétchène contre la Russie avait commencé.
Décrivant en détails, ses raisons d'aller en Tchétchénie, le commandant Khattab a dit une fois : « Quand j'ai vu les moujahidine tchétchènes sur une chaîne de télévision par satellite, ils criaient « Allahou Akbar ». Autour de leurs têtes, ils portaient des bandeaux sur lesquels était écrit « La Ilaha Illallahu Muhammad Rasouloullah ». J'ai réalisé que la guerre en Tchétchénie était un Jihad et que je devais y aller pour aider mes frères. »
Ainsi, le commandant Khattab et son groupe de 8 hommes ont atteint la Tchétchénie au printemps 1995. Il n'était pas un moujahid ordinaire. Une expérience jihadique de 4 ans en Afghanistan et au Tadjikistan avait transformé pour lui un champ de bataille en une aire de jeu. Il faisait figure d'expert, de moujahid expérimenté et endurci par la guerre. C'est pourquoi, d'après les analystes de la défense russes, le nombre des pertes russes lors des trois premières années de guerre en Tchétchénie est plusieurs fois plus élevé que le nombre de soldats russes tués pendant les dix années de guerre en Afghanistan.
On doit noter que les deux camps impliqués dans une guerre sous estiment toujours les pertes qui leur ont été infligées et surestiment les pertes infligées à l'ennemi. Tout comme de nos jours, chaque avion américain détruit en Afghanistan l'est à cause d'une « erreur technique » et les deux ou trois personnes à bord ne sont que « blessées ». Et si les Talibans ou les moujahidine arabes tuent vingt américains alors les médias ne rapportent que 2 ou 3 tués. D'un autre coté, le nombre des martyrs d'Al-Qa'ida se chiffre toujours par « centaines » !
Les opérations de guérilla du commandant Khattab, qui sont mondialement connues, terrifient les russes. Une de ces fameuses opérations a eu lieu à Shatuvi le 16 avril 1996 quand lui et ses 50 compagnons ont pris en embuscade un convoi de 50 véhicules russes. D'après les sources russes, 223 soldats dont 26 hauts officiels militaires ont été tués et 26 véhicules ont été détruits dans l'attaque. Trois généraux avaient du démissionner et le président Yeltsin lui-même avait annoncé l'incident au parlement russe. Certains détails de cette attaque sont disponibles sur le site « Azzam ».
Quelques mois plus tard, le commandant Khattab et ses mêmes 50 compagnons ont attaqué une base militaire russe et ont merveilleusement descendu un hélicoptère avec une rockette anti-tank AT3Sager. Plus tard, les moujahidine arabes ont prouvé leur technique de guerre lors de la glorieuse attaque du mois d'Août 1996 sous le commandement de Shamil Bassayev.
Le 22 décembre 1997, le commandant Khattab a à nouveau fait la une quand 100 moujahidine tchétchènes et non tchétchènes, sous son commandement, sont entrés 100 km à l'intérieur de la Russie et ont attaqué le quartier général de la 136ème brigade d'artillerie, détruisant complètement 300 véhicules militaires et tuant des centaines de soldats russes. Pendant cette opération, seulement deux moujahidine ont atteint le martyre. L'assistant proche de Khattab, l'égyptien Abou Bakar Aquidah, était l'un des deux martyrs (qu'Allah leur fasse miséricorde).
A l'automne 1996, l'armée russe a trouvé un soulagement en se retirant de Tchétchénie. Le gouvernement tchétchène d'alors a déclaré Khattab comme étant un héros national et lui a attribué la médaille de Basalat en plus de lui donner le rang de brigadier. Tous les hauts commandants tchétchènes tenaient Khatab en haute estime.
Khattab croyait aussi à la guerre des médias. Il disait : "Allah nous a ordonné de combattre les koufars comme ils nous combattent. Comme les koufars font la guerre médiatique en même temps que la guerre des armes il est obligatoire pour nous de consolider nos médias et de les combattre sur ce terrain là aussi. La verbosité n'est pas suffisante. La propagande mensongère de l'ennemi doit être compensée par de sérieux arguments." Un exemple de l'influence des médias sont les opérations des moujahidine au Daguestan lors des derniers jours de la vie de Khattab. En une seule opération, les moujahidine avaient tué 400 soldats russes alors que la Russie avait reconnu dans les médias seulement 40 morts.
Un jour le commandant Khattab conduisait un camion russe chargé d'explosifs. Une explosion soudaine a mis le camion en morceau et même le compagnon de Khattab, assis près de lui, a été martyr mais Allah a sauvé Khattab et il n'a même pas été blessé. Il croyait fermement que l'heure de la mort est fixée.
Une fois, dans un message à tous les musulmans du monde, il a dit : "Le plus grand obstacle dans la voie du Jihad c'est la famille et les proches. Aucun d'entre nous n'est venu sur le champ de bataille avec le joyeux consentement de sa famille. Si nous leur avions cédé chacun d'entre nous serait chez lui. Alors qui se chargerait de cette obligation ? Quand je parle à ma mère au téléphone elle me demande quand je vais rentrer à la maison. Ces 12 dernières années elle n'a cessé de m'attendre. Si je rentre à la maison comme elle le désire, alors qui accomplira cette grande obligation du Jihad ?"
Khattab avait un désire intense de pousser la Russie hors du Caucase et de l'Asie centrale pour toujours. Il disait souvent : « Nous connaissons très bien les Russes et nous connaissons bien leurs tactiques. Nous connaissons leurs faiblesses et il est plus facile pour nous de combattre les Russes que tout autre ennemi. »
Fort et d'une volonté d'acier, il était un chef aimé des moujahidine. Il restait toujours avec les moujahidine et s'enquérait de leur santé et il faisait de son mieux pour résoudre leurs problèmes. Sa générosité était sans limite. Il a entraîné une armée de moujahidin capable de combler le vide après lui.
Les russes ont tué par tromperie un Khattab mais chaque moujahid est un commandant Khattab pour les Russes. Les Russes doivent se préparer à faire face à l'assaut des moujahidine de Khattab dans un proche avenir.